En 1980, Chevreul s’ouvre aux garçons. Patrick Benoit est alors engagé dans l’équipe des éducateurs. Anguélos suivra en 1987. La création de ce grand choeur à voix mixtes n’efface pourtant pas la tradition du Petit-Choeur à voix égales, qui animait jusqu’alors la vie liturgique et musicale de cet établissement de jeunes filles. Pour consulter le témoignage d’anciennes du Petit-Choeur, rendez-vous à l’article « Souvenirs d’anciennes : le Petit-Choeur avant Anguélos« .

C’est ainsi que subsiste encore aujourd’hui une sous-formation d’Anguélos, dont le nom est demeuré « Petit-Choeur ». Parmi les Soprani et Alti du grand choeur, une vingtaine de volontaires triés sur le volet se réunit chaque vendredi soir pour préparer des pièces à voix égales, dont la technicité requiert une excellente maîtrise vocale.

Ces jeunes filles et garçons – pour ceux n’ayant pas encore mué – colorent le répertoire d’Anguélos de pièces majoritairement sacrées.

Depuis la rentrée scolaire 2005, l’Opéra de Marseille fait également appel au Petit-Choeur d’Anguélos pour interpréter les chœurs d’enfants présents dans certaines de ses productions. Avec les choeurs de l’Opéra et l’orchestre philharmonique, le Petit-Choeur a ainsi chanté L’Enfant à l’étoile (Gilbert Bécaud) en 2006, en ouverture du XIème Festival de musique sacrée, La Naissance de David de Sassoun (Garbis Aprikian), le Requiem de Gabriel Fauré, La Vierge ( Jules Massenet) et La Damnation de Faust (Hector Berlioz) en 2007, La Chartreuse de Parme (Henri Sauguet) et La Flûte enchantée (W.A. Mozart) en 2012.

La notoriété ainsi acquise auprès de nombreux professionnels a permis au Petit-Choeur d’être recruté en 2008 pour interpréter le Choeur des Gamins dans Carmen (Georges Bizet), au Festival de Lacoste. Cet événement annuel, créé par Pierre Cardin et Eve Ruggieri dans les carrières du château du Marquis de Sade, est voué au théâtre, à la danse et à l’opéra. Il offre au public la découverte de jeunes chanteurs à l’aube d’une carrière prometteuse.

En 2011, le Petit-Chœur d’Anguelos et la chorale Voce Del Mare dirigée par Michaël Minicki unissent leurs voix, pour chanter le Requiem de Gabriel Fauré dans sa version de 1893 avec un orchestre de chambre – où les altos et les violoncelles sont la base du quatuor.

A l’occasion de Marseille-Provence 2013, capitale européenne de la Culture, le Petit-Choeur est sélectionné pour participer à l’hommage à Henri Tomasi, au nouveau Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (MuCEM).

Pour faire renaître le Petit-Chœur, Patrick Benoit a su s’entourer de professionnels : dans les années 1990, Hélène Bohar-Gilles, Alto dans le Chœur de l’Opéra de Marseille, remarque le potentiel d’Anguélos alors que ses propres enfants y sont choristes. Elle choisit alors de s’investir bénévolement dans la chorale, et trouve sa place auprès des pupitres de Soprani et Alti. L’apprentissage d’une technique vocale et professionnelle, et la découverte de l’instrument que constitue le corps du chanteur, hissent ce nouveau Petit-Choeur au niveau qu’on lui connaît (et reconnaît !) aujourd’hui.

Grâce à cette collaboration avec Hélène Bohar-Gilles, le Petit-Choeur de Patrick Benoit peut désormais s’attaquer à des pièces contemporaines dont les dissonances subliment la mélodie (Poulenc, Sandström, …). Ces pièces sont présentées lors des concerts d’Anguélos. Nos jeunes Ténors-Basses ne sont toutefois pas en reste et présentent pour leur part quelques pièces pour voix d’hommes (la plus appréciée restant l’hymne corse : « Dio vi salvi Regina« ).